Élever des poules : conseils vétérinaires pour bien débuter et prendre soin de ses gallinacés

Autonomes, attachantes et utiles, les poules pondeuses séduisent de plus en plus de familles. En ville comme à la campagne, ces gallinacés transforment vos déchets alimentaires en œufs frais, participent à la biodiversité du jardin et offrent une connexion précieuse avec la nature. Toutefois, élever des poules ne s’improvise pas. Leur bien-être repose sur une alimentation adaptée, un habitat bien conçu et une prévention rigoureuse des maladies. 

J’élève des poules en bonne santé

Comment démarrer un élevage de poules ?

Avant de pouvoir élever des poules, posez-vous quelques questions : 

• Quelle surface pouvez-vous leur offrir ?
• Combien d’œufs souhaitez-vous récolter ? 
• Êtes-vous prêt à consacrer du temps à leur soin ?

Pour un petit élevage familial, commencez avec deux ou trois poules peut couvrir les besoins en œufs d’un foyer de 4 personnes. 

À noter qu’une poule pond en moyenne un œuf toutes les 24 à 36 heures, soit 5 à 6 œufs par semaine, en fonction de la race, de la saison et de son âge. En général, les poules ne pondent pas pendant l’hiver, par manque de lumière, vous pouvez donc espérer entre 150 et 300 œufs par poule et par an.

Quelles races de poules choisir ?

Le choix de la race de poules à élever dépend de vos objectifs :

• pour une ponte abondante, privilégiez la Warren, la Hy-Line ou la Lohmann Brown ;
• pour une bonne résistance au froid, orientez-vous vers la Marans, la Sussex ou la Plymouth Rock ;
• pour le plaisir des yeux et la diversité des œufs, la Araucana pond des œufs dont la coquille est vert-bleu, la Gâtinaise ou la Faverolles sont douces et très jolies.

Quel habitat offrir pour assurer le bien-être des poules pondeuses ?

Le confort de l’habitat conditionne la santé et la productivité de vos poules. 

Un bon poulailler doit être :

• sec ;
• lumineux ;
• bien ventilé ;
• sans courant d’air. 

L’humidité est le principal ennemi d’un élevage de poules, car elle favorise le développement des parasites et des maladies respiratoires.

Comptez :

• 1 m² par poule à l’intérieur ;
• au moins 10 m² d’espace extérieur sécurisé par volaille ;
• voire 20 m²/poule pour un plus grand bien-être en zone herbacée. 

En effet, pour bien élever vos poules vous devez satisfaire leurs besoins de bouger, de picorer et de gratter le sol.

Plus spécifiquement, installez un poulailler contenant les éléments suivants :

• des pondoirs confortables, garnis de paille propre, dans un coin sombre et calme (1 pondoir pour 3 à 4 poules) ;
• des perchoirs ronds ou plats, situés en hauteur (30 à 50 cm du sol), pour qu’elles dorment en sécurité ;
• des mangeoires et des abreuvoirs  adaptés au nombre de gallinacés ;
• une porte sécurisée, idéalement automatique, pour les protéger des prédateurs la nuit ;
• une zone extérieure clôturée, partiellement ombragée, avec un sol drainant et si possible herbeux.

Privilégiez des matériaux faciles à désinfecter (bois traité, PVC, métal) et un toit incliné pour évacuer l’eau de pluie.

Alimentation des poules et compléments : l’assurance d’une ponte régulière et d’une bonne santé

Une alimentation équilibrée influence directement la ponte, la vitalité, la beauté du plumage et l’immunité de vos poules. 

Francodex vous recommande de proposer à vos gallinacées un mélange de céréales (maïs, blé, orge, etc.), ou des granulés spécifiques pour poules pondeuses, riche en protéines, vitamines et minéraux. Les granulés présentent l’avantage d’éviter le tri. 

À noter que 60 à 65 % de l’alimentation d’une poule se compose de céréales, 30 % sont dédiés à l’apport de protéines qui contribuent à élever des poules qui pondent bien, et les graisses ne représentent que 5 à 10% de l’alimentation des gallinacés. 

De façon générale, une poule consomme entre 150 et 250 grammes d’aliment par jour qu’elle trouve dans son repas, ainsi que dans son espace de vie.

Bien entendu, une eau propre et fraîche doit être disponible en permanence, et renouvelée plus souvent en été. Une poule boit en moyenne 250 ml d’eau par jour, mais elle peut consommer jusqu’à 600 ml par fortes chaleurs.

Vos poules ont aussi besoin de vitamines et de minéraux, tels que :

• le calcium indispensable pour la solidité de la coquille qui peut être apporté par des coquillages broyés ou par un aliment complémentaire en période de ponte ;
• la vitamine D3 qui favorise l’assimilation du calcium ;
• les vitamines A, E, C pour renforcer l’immunité et faciliter la reproduction, le cas échéant ;
• des acides aminés soufrés qui contribuent à la régénération de la peau et des plumes. Pour les peaux abîmées, le spray réparateur purifiant cutané réduit l’inconfort et apaise la peau lors de petites blessures ;

Pour rééquilibrer la ration alimentaire des jeunes ou des poules en période de ponte, l’aliment complémentaire Oligo-Énergie apporte l’énergie indispensable aux gallinacés pour rester en bonne santé.

Pour finir, ajoutez un fond de gravier ou de sable à votre poulailler. Il sera picoré en même temps que les graines pour faciliter le travail du gésier et aider au broyage des graines.

Hygiène du poulailler : un entretien à ne pas négliger

Pour élever des poules en bonne santé, le nettoyage du poulailler est incontournable, afin d’éviter la prolifération des parasites, comme les poux rouges, les acariens et les vers digestifs.

Chaque semaine, vous devez :

• retirer la litière souillée ;
• renouveler la paille des pondoirs ;
• laver les mangeoires, abreuvoirs et perchoirs ;
• nettoyer les surfaces du poulailler avec un spray détergent adapté.

Chaque mois, un nettoyage plus complet de votre poulailler s’impose. Ainsi, désinfectez la totalité du poulailler avec un produit spécifique pour poulailler et appliquez de la terre de diatomée dans les recoins, sous les perchoirs et autour des nids. Vous pouvez aussi opter pour une poudre antiparasitaire répulsive* qui repousse tous les parasites.

*Classe Biocide TP 19 : Utilisez les produits biocides avec précaution. Avant toute utilisation, lisez l’étiquette et les informations concernant le produit.

Élever des poules sans parasites

Vous devez également prévenir la prolifération des parasites sur vos poules grâce à des pipettes insectifuges* ou un spray antiparasitaire à la diméthicone. 

Contre les vers digestifs, administrez à vos poules tous les mois Vers O Net, à base d’ail, de thym et de bardane qui joue un rôle dans le soutien du système digestif.

En cas de contamination, utilisez Pounet qui confère une odeur dissuasive pour les poux rouges. 

Enfin, pour lutter contre tous les parasites volants et rampants, Ecto Choc Parasites Duo neutralise les parasites par contact direct.

*Classe Biocide TP 19 : Utilisez les produits biocides avec précaution. Avant toute utilisation, lisez l’étiquette et les informations concernant le produit.

Proposez également des bains de sable enrichis en cendre dans lesquels les poules se roulent pour se débarrasser des parasites externes.

Vos poules souffrent de la gale des pattes ? Découvrez en vidéo comment appliquer efficacement GAL O CADE.

⚠️ N’utilisez jamais de produits non spécifiquement formulés pour les animaux de basse-cour. En effet, certains antiparasitaires classiques sont toxiques pour les gallinacés.

Surveiller la santé de ses poules : signes d’alerte et soins préventifs

Une poule malade est souvent silencieuse et discrète. Apprenez à repérer les petits changements dans son comportement et dans son aspect :

• isolement et apathie ;
• plumage gonflé ;
• crête pâle ou flasque ;
• diminution de la ponte ;
• fientes anormales (liquides, mousseuses, sanglantes).

Pour garder vos poules en bonne santé, observez-les tous les jours. Vous pouvez aussi procéder à une pesée mensuelle, car une perte de poids doit vous alerter. En cas de doute, sur la santé d’une de vos poules, isolez-la afin d’éviter une éventuelle contamination et consultez votre vétérinaire.

Enfin, la solution Coxinet soutient le système digestif lors de diarrhées parasitaires ou bactériennes.

Vous savez désormais comment élever des poules et en prendre soin au quotidien. Accordez une attention particulière à l’alimentation, à l’hygiène et aux mesures préventives de lutte contre les parasites pour une basse-cour en pleine forme.

J’élève des poules en bonne santé

Article rédigé avec le concours du
Dr Vétérinaire Marie MAROSSERO